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lundi 3 février 2014
jeudi 31 mars 2011
Un petit lexique
Dans la suite du message d'hier (cf. ici), voici trois termes bien utiles dans la langue française :
- "religion" : bouddhisme (même si tous les bouddhistes ne seront pas d'accord avec ce mot "religion"), judaïsme (même si quasiment tous les rabbins se plaindront de cette appellation "religion"), islam (tiens, tiens... j'ai honte, mais je ne sais pas comment les musulmans comprendraient le mot "religion"), christianisme (certains théologiens, dont une part de moi-même, récuseraient ce terme de "religion"), etc.
- "confession" : à l'intérieur du christianisme (que je connais le moins mal), confessions orthodoxe, catholique romaine, protestante, catholique chrétienne, etc.
- "dénomination" : à l'intérieur du protestantisme (que je connais encore un peu mieux), Eglises luthérienne, réformée, méthodiste, baptiste, pentecôtiste, etc.
- "œcuménisme" : mouvement intra-chrétien entre différentes confessions (la position de Hans Küng, théologien suisse, qui tente d'élargir la portée de cette notion à la dimension d'interreligieux, est minoritaire).
- "interreligeux" : comme le nom l'indique, cela concerne les interactions entre différentes religions comme le dialogue chrétien-musulman par exemple.
mardi 29 mars 2011
Bavarder sur Dieu ?
"Qu'avons-nous dit, [...], ou que dit-on, quand on dit de toi ? Et malheur à ceux qui se taisent sur toi, puisque, bavards, ils sont muets (quid diximus, [...], aut quid dicit aliquis, cum de te dicit ? et uae tacentibus de te, quoniam loquaces muti sunt)" (Augustin, Confessions, I, iv, 4).
Cette phrase m'a surpris hier. Augustin développe un long paragraphe sur les aspects "contradictoires" chez Dieu : il est à la fois miséricordieux et juste, complètement caché et très présent, jamais neuf et jamais vieux, toujours en action et toujours en repos, etc. Tout concourt pour que nous reconnaissions que notre langage est si faible et inapproprié pour décrire Dieu que nous n'avons pas d'autre choix que de nous taire sur Dieu. En pensant parler de Dieu, nous parlons sans doute de tout autre chose que de Dieu.
La conclusion aurait dû être plutôt : malheur à ceux qui parlent de toi. Par ailleurs, à côté de la tradition théologique "parlante", était et est toujours présente une autre tradition qui privilégie le silence concernant Dieu.
Mais ce Dieu, aussi contradictoire et insaisissable qu'inexprimable dans notre faible langage humain, manifeste sa contradiction au plus haut point dans le fait qu'il se donne à notre pensée et à notre langage. Il n'a pas besoin de nous qui parlons de lui, mais il veut que nous parlions de lui ; il n'a pas besoin de notre amour, mais il veut que nous l'aimions. Il est un Dieu qui a "décidé" de ne pas être seul, de ne pas être sans l'être humain.

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