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mardi 21 janvier 2014

Religions en Corée du Sud

La semaine dernière, "A vue d'esprit", un des programmes religieux de la radio suisse romande, s'est intéressé aux religions en Corée. Intitulant la série "En Corée du Sud, dans le chaudron des religions", elle a consacré cinq émissions respectivement aux :
Si vous avez envie d'écouter les émissions (auxquelles Julie avait donné un grand coup de main lors de son voyage en Corée en novembre dernier), il suffit de cliquer sur la liste de liens (sur le site de l'émission, cliquez sur "écouter"). En ouvrant ce lien, vous ouvrirez aussi une fenêtre sur ce pays où on n'a pas peur ni honte de parler des sujets religieux, sobrement, passionnément, amicalement autour d'un verre...

"Hautes fréquences", un autre programme religieux de la RTS, revient sur l'essentiel de l'émission du 14 janvier. Un invité coréen essaie d'y apporter un peu plus de nuances. Si vous avez envie de l'écouter, cliquez ICI ("Le triomphe ambigu du christianisme coréen").

(photo : Hunjeong CHO, pasteur coréen de l'Eglise Hyang-lin, engagée dans l'action sociale, la réconciliation avec le Nord et la réforme du protestantisme coréen. On l'entend dans l'émission du 17 janvier.)

jeudi 31 mars 2011

Le christianisme est-il une religion ?

Le christianisme, pas une religion ? Allons donc, en voilà une bien bonne ! Ai-je complètement perdu la tête ?

Peut-être avez-vous noté cette remarque faite par Hyonou au sujet du christianisme dans son dernier message :
"Certains théologiens, dont une part de moi-même, récuseraient ce terme de "religion" ".
Cela mérite bien quelques explications !

Si l'étymologie du mot "religion" est encore discutée, la tradition veut qu'il soit issu du latin "religare", qui signifie "relier", "établir un lien". Pour le dire avec les mots de Cicéron, « la religion est le fait de s'occuper d'une nature supérieure, que l'on appelle divine, et de lui rendre un culte » (De l'invention oratoire, II, 53-54 ou §160-162). La religion, c'est donc le lien établi par l'homme avec le divin, aux moyens de rites et de doctrines. Et dans cette formulation, tout le problème est déjà présent !

Puisque le diable, c'est bien connu, se cache dans les détails et que des querelles théologiques insurmontables éclatent pour un seul mot (comme le grand schisme de 1054 entre Église d'Orient et Église d'Occident, provoqué par la présence du terme "filioque" dans le texte du Credo), regardons cette phrase d'un peu plus près.

"C'est donc le lien établi par l'homme avec le divin" : premier problème ! Comment l'être humain - cet être si faible, si limité, si imparfait - peut-il, de lui-même, établir un lien avec Dieu - infiniment parfait et infiniment infini ? C'est une idée aussi peu réaliste que de s'imaginer que l'on pourrait cueillir la lune en tendant la main... "Aux moyens de rites et de doctrines" : en plus de s'imaginer qu'il peut s'élever jusqu'à Dieu, l'être humain pense maintenant qu'il peut contraindre Dieu par une série de rites qui "l'obligeraient" à accorder quelque chose à ceux qui les accomplissent ; et en élaborant des doctrines, il prétend définir ce que Dieu est. On pourrait alors dire que le Dieu auquel s'adresse la religion n'est qu'une construction dans laquelle l'être humain projette ses besoins et ses désirs.

Au contraire, le Dieu des chrétiens est un Dieu qui se révèle, d'abord par la Loi et les prophètes au peuple d'Israël, et surtout dans la personne de Jésus-Christ. En Jésus, Dieu fait homme accomplit ce qui était impossible à l'être humain : abolir la distance entre l'humain et lui. Dieu n'est pas un Dieu lointain vers lequel on s'élève, il est un Dieu qui se révèle en s'abaissant jusqu'à nous, un Dieu qui s'incarne dans notre humanité et dans notre faiblesse. La foi chrétienne, c'est l'accueil en soi de cette présence de Dieu.

Alors, dans ce sens-là, le christianisme n'est pas une religion !