Affichage des articles dont le libellé est spiritualité. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est spiritualité. Afficher tous les articles

mardi 14 février 2012

Je n'ai plus peur

 La guerre la plus dure, c'est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer. J'ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible. Mais je suis désarmé.


Je n'ai plus peur de rien, car l'amour chasse la peur.


Je suis désarmé de la volonté d'avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.


J'accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l'on m'en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs, mais bons, j'accepte sans regrets. J'ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.


C'est pourquoi je n'ai plus peur. Quand on n'a plus rien, on n'a plus peur.


Si l'on se désarme, si l'on se dépossède, si l'on s'ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.


Patriarche Athénagoras


mardi 18 octobre 2011

Commencer toujours par le commencement

(Voici un petit billet que j'ai donné pour le bulletin paroissial pour la rentrée en septembre [déjà !]. Si vous avez l'impression d'avoir quelque peu raté la rentrée, c'est toujours le moment de démarrer. En effet, dit-on [tiens, j'ai envie de dire quelque chose sur ce "on dit"], il est temps de commencer quand on a l'impression d'avoir raté le bon moment de commencer.)

Qui pensera normal le geste de ce moine d’autrefois dans le désert ? Il levait ses bras pour prier vers le soleil couchant chaque jour et restait dans cette position de prière toute la nuit en attendant le lever du soleil du lendemain. Comme si le soleil risquait de ne plus se lever sans sa prière, comme si un nouveau jour ne pouvait pas venir sans son attente, comme si un jour pouvait arriver où aucun commencement ou recommencement ne serait permis…

Le tour du soleil – précisons : celui de notre terre sur elle-même et autour du soleil – nous est devenu quelque chose d’évident. On a l’impression qu’un jour arrive et s’en va comme un autre, et dans cette période de l’année nous nous disons : « ah, encore la rentrée… », ce que nous nous étions dit sans doute les années précédentes.

« Commencer gaiement par le commencement », disait un théologien il y a un peu moins de cent ans. Si nous nous sentons blasés dans cette période de nouveau commencement, c’est peut-être le moment où on peut se laisser inviter par ce mot. Quels sont la source ou les fondamentaux de votre vie par lesquels vous pourriez commencer ce temps gaiement ?

mardi 5 avril 2011

Au rythme des heures (de retour de Bose)

Il y a les montagnes, qui se détachent si nettement au petit matin et qui se drapent de brume à la mi-journée. Il y a l'église, quasiment vide aux laudes de six heures, où les chants résonnent avec plus d'intensité dans le silence, et dont les fenêtres du chœur s'illuminent à mesure que le soleil se lève ; et cette même église, comble à l'heure de l'eucharistie du dimanche, à la nef emplie de lourdes volutes d'encens, mais où règne un tel calme que l'on entend cliqueter la couverture métallique de l'évangéliaire ouvert par le prieur. Il y a le ciel limpide, où les étoiles paraissent si proches à la nuit tombée.

Il y a la communauté chaleureuse, accueillante, souriante, toujours surprenante, nourrie et pénétrée de la Bible. Il y a la paix des chambres sobres mais belles, la verdeur des prés, le chant des oiseaux, les savoureux repas pris dans la bonne humeur, parfois en silence.

Il y a cette Présence qui emplit chaque espace et chaque instant.