mardi 5 avril 2011

Au rythme des heures (de retour de Bose)

Il y a les montagnes, qui se détachent si nettement au petit matin et qui se drapent de brume à la mi-journée. Il y a l'église, quasiment vide aux laudes de six heures, où les chants résonnent avec plus d'intensité dans le silence, et dont les fenêtres du chœur s'illuminent à mesure que le soleil se lève ; et cette même église, comble à l'heure de l'eucharistie du dimanche, à la nef emplie de lourdes volutes d'encens, mais où règne un tel calme que l'on entend cliqueter la couverture métallique de l'évangéliaire ouvert par le prieur. Il y a le ciel limpide, où les étoiles paraissent si proches à la nuit tombée.

Il y a la communauté chaleureuse, accueillante, souriante, toujours surprenante, nourrie et pénétrée de la Bible. Il y a la paix des chambres sobres mais belles, la verdeur des prés, le chant des oiseaux, les savoureux repas pris dans la bonne humeur, parfois en silence.

Il y a cette Présence qui emplit chaque espace et chaque instant.

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